Cette question agite les spécialistes du SEO (Search Engine Optimization) et du SMO (Search Media Optimization) depuis l’essor du réseau social qui pourtant avait choisi le ‘No follow’ pour les liens postés par ses utilisateurs.
Ce que vous allez trouver dans cet article :
Google et Bing confirment les soupçons des spécialistes du SEO
Cependant la donne a changé. En décembre 2010 Bing et Google ont confirmé dans une interview que les liens partagés via Twitter et Facebook on un impact direct sur le positionnement dans les pages de résultat.
Ceci a longtemps été soupçonné par les spécialistes du SEO et du SMO mais cette confirmation officielle est une avancée considérable.
Depuis cette interview, on sait maintenant que les activités de partage de lien sur Twitter et sur Facebook sont évaluées en fonction de la personne qui les partage. Ces évaluations correspondent à un score que Google appelle ‘Author Authority’ (Autorité de l’Auteur) et que Bing nomme ‘Social Authority’ (l’Autorité Sociale).
Une étude a d’ailleurs été récemment menée par Twitition.com sur l’effet des tweets sur le positionnement dans Google (unique moteur de recherche pris en compte dans l’étude).
Méthodologie de l’étude Twitition
L’étude a été réalisée sur le site Twitition.com, un service de pétition en ligne lié à Twitter. Lorsqu’un internaute signe la pétition un ‘Twitition’, leurs comptes Twitter publient automatiquement un lien vers la pétition. C’est dans cette hypothèse qu’a été déterminé que le nombre de pétitions signées est égal au nombre de tweets vers la pétition.
L’étude ne portant que sur Twitition, des conclusions similaires ne peuvent être tirées pour tous les sites. Mais avec plus de 1,4 million de followers sur Twitter et plus et de 7,6 millions de tweets pour 198.000 pétitions signées, Twitition est le service idéal pour obtenir des résultats pertinents.
Les données ont été récoltées depuis février 2012, elles incluaient le nom de la pétition et le titre (par exemple : Nous voulons Justin Bieber aux arènes de Béziers!) analysées à partir d’un échantillon de 8828 pétitions/Twititions.
Puis ces 8828 pétitions/Twititions ont été divisées en 3 groupes distincts :
- 1-99 tweets (5,322 pétitions/Twititions)
- 100-499 tweets (1,382 pétitions/Twititions)
- + de 500 tweets (1,824 pétitions/Twititions)
Pour mesurer le positionnement des pages Web correspondant aux pétitions, l’étude a choisi de retenir les quatre premiers mots de leur titre comme requête à taper. Donc la pétition ‘Nous voulons Justin Bieber aux arènes de Béziers!’ devient ‘Nous voulons Justin Bieber’.
Le 6 avril 2012, les positions dans Google ont été analysées.
Analyse des résultats
- 1-99 tweets (5,322 pétitions/Twititions)
On s’aperçoit à travers ce graph (extrait de l’étude Twitition) qu’entre 1 et 50 tweets il y a une véritable amélioration significative du positionnement des URLs. Et entre 100 et 499, on n’observe pas d’amélioration significative.
- 100-499 tweets (1,382 pétitions/Twititions)
- + de 500tweets (1,824 pétitions/Twititions)
On voit qu’au dessus de 500 tweets on a des résultats plus beaucoup plus intéressants. En effet il ya une plus forte influence de Twitter sur le positionnement.
Nombre de tweets | Moyenne de positionnement dans Google |
Plus de 500 | 46 |
Plus de 1000 | 41 |
Plus de 5000 | 31 |
Plus de 7500 | 5 |
Pour les URL plus de 1000 tweets on s’aperçoit que sur le graphique ci-dessous (extrait de l’étude Twitition) que les positions de Google montent en flèche. Et qu’au-delà de 7500 tweets, vous êtes presque certain d’être classé en première page !
Conclusion de l’étude
Les résultats démontrent bien l’influence de Twitter sur le positionnement dans Google.
A partir de 50 tweets le positionnement d’une URL est fortement stimulée. Cependant entre 50 à 1000 tweets il n y a pas d’évolution.
A partir de 1000 tweets toutefois, le classement d’une URL est considérablement renforcé, et les URL avec plus de 7500 tweets sont assurées d’être présent sur la première page.
Les résultats obtenus par Twitition méritent d’être nuancés, car de nombreux facteurs externes sont entrés en jeu. Les URLs avec beaucoup de tweets ont bénéficié d’une couverture médiatique et ont des liens de blogs et de sites d’actualité. Ce qui a sans doute influé dans les résultats. Mais ce sont des aspects difficiles à isoler.
L’étude a tout de même réussi à établir un rapport concluant entre Twitter et le positionnement dans Google.