La Fevad (Fédération e-commerce et vente à distance) a publié cette semaine l’édition 2022 de son rapport annuel sur l’état du marché du e-commerce en France.
En préambule de l’étude, la Fevad fait état d’une augmentation du nombre de Français à acheter en ligne en 2021, ainsi que le passage du cap des +50% d’e-acheteurs utilisant le mobile comme support d’achat. Les préoccupations sanitaires et environnementales des consommateurs ont quant-à elles renforcé les tendances de consommation locale et responsable made in France sur Internet, ainsi que la vente et l’achat de produits de seconde main.
Ce que vous allez trouver dans cet article :
La croissance constante du e-commerce en France
Le secteur du e-commerce poursuit sa croissance en France ; son chiffre d’affaires atteint 129,1 milliards d’euros en 2021, et enregistre une hausse de +15,1 % par rapport à 2020. Cette progression est portée par l’accélération des ventes de produits et la reprise des ventes de transports, tourisme et loisirs depuis le deuxième semestre 2021. Malgré cette reprise, cette dernière activité reste toutefois en recul par rapport au niveau des ventes pré-Covid.
Après une année 2020 marquée par l’épidémie, et ayant connu une forte augmentation du nombre d’e-acheteurs, la deuxième année de pandémie s’est plus apparentée à une année de fidélisation, au cours de laquelle le nombre d’e-acheteurs a continué de progresser plus doucement (41,8 millions dont +153 000 par rapport à 2020). Tous les profils de population ont aujourd’hui recours à l’achat en ligne, avec une propension quasi totale d’acheteurs en ligne chez les 25-34 ans ou les CSP+. Au cours de cette année, un cap a été franchi en matière de m-commerce, avec +50% des e-acheteurs utilisant le mobile comme support d’achat. Ce sont ainsi, au T4 2021, 22,3 millions de Français effectuant des achats à partir de leur mobile, soit 53,3% des acheteurs.
Avec +11% au cours de l’année 2021, le nombre de sites marchands actifs a poursuivi son augmentation, sur un rythme équivalent à celui de 2020, et est aujourd’hui porté à 200 100. Dès le début de la crise sanitaire, de nombreuses enseignes-magasins ont poursuivi leur digitalisation à travers la mise en place d’une activité de vente en ligne : cette tendance s’est poursuivie en 2021.
Les ventes réalisées sur les places de marché (du panel des sites leaders iCE100) ont quant-à-elles enregistré une progression de 5% par rapport à 2020, soit une hausse de 33% par rapport à 2019. Ce sont désormais 36% des e-marchands qui vendent leurs produits sur les places de marché tierces.
Les nouveaux comportements d’achat sur Internet, accompagnés de la volonté des acheteurs de consommer plus responsable et de participer au développement local ont profité aux circuits courts ainsi qu’aux commerces de proximité. Cela se constate notamment pour les enseignes alimentaires et les restaurants, dont la dynamique omnicanale est sollicitée par les e-acheteurs.
La démocratisation de la seconde main
Dans le top 5 d’audience de l’ensemble des sites e-commerce, on retrouve 2 sites web spécialisés dans la seconde main : Leboncoin, qui compte plus de 26 millions de visiteurs uniques par mois, et Vinted, qui en regroupe 17 millions.
Plusieurs chiffres clés attestent de cette démocratisation d’achat d’articles de seconde main :
- Plus de 80% des e-acheteurs ont déjà acheté des produits reconditionnés ou de seconde main et/ou vendu eux-mêmes des produits sur Internet
- 50 % des e-acheteurs ont acheté sur Internet au cours de l’année 2021 des produits reconditionnés ou de seconde main. 48% d’entre eux affirment avoir fait ce choix pour des raisons écologiques.
- 70 % des e-acheteurs ont déjà proposé des produits à la vente sur Internet. Pour 79% d’entre eux, il s’agit de produits qu’ils n’utilisaient pas.
RSE et Made in France : des attentes ancrées chez les e-acheteurs Français
Au fil des ans, la RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) constitue une attente de plus en plus ancrée chez les e-acheteurs, allant même jusqu’à devenir un critère d’achat chez une grande partie de ces derniers.
66% des e-acheteurs, soit les deux tiers d’entre eux affirment ainsi davantage intégrer le made in France dans leurs critères d’achat.
56% affirment être d’accord pour un prix plus élevé pour un achat non alimentaire sur Internet si celui-ci est made in France. Ils sont 58% dans le cas d’un achat alimentaire.
48% se disent même prêts à renoncer à un produit sur Internet s’il ne provient pas d’Europe.
L’adaptation des entreprises aux problématiques environnementales
Conscientes des enjeux liés à la réduction de l’empreinte environnementale ainsi que des attentes des acheteurs en ce sens, les entreprises ont adapté leur proposition à ces problématiques :
77 % des e-commerçants ont ainsi modifié leurs politiques d’achat en faveur du made In France ou made in Europe, et 76 % ont fait des questions relatives au RSE un axe de priorisation de leur stratégie
Les e-commerçants tendent également à prendre en compte ces enjeux environnementaux dans leurs propres pratiques d’achat, auprès de leurs fournisseurs. Ils sont ainsi 58% à s’assurer du respect de normes sociales par ces fournisseurs, et 52% à réduire les achats à fort impact environnemental. 47% affirment prendre en compte le made in France, et 50% le made in Europe.
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